Le Conseil de l’Ordre de l’UPSI
Nous faisions état dans un récent article posté sur Syndic Pro, intitulé Conseil de l’Ordre des syndics: Polémiques entre l’ARC et l’UPSI, de la création de l’UPSI, union des professionnels des services immobiliers, dont les objectifs sont d’une part, la création d’un Ordre des professionnels immobiliers, d’autre part la réforme de la loi HOGUET.
Cette Union bien que regroupant les principales chambres professionnelles que sont la FNAIM et l’UNIS, réunit en son sein l’association PLURIENCE composée des grands groupes tels FONCIA, CITYA …. ainsi que des grands réseaux tels CENTURY 21, LAFORET….
Cette initiative aussi louable soit elle, non seulement elle fait fi de la spécificité du métier du syndic, en proposant un Ordre des professionnels immobiliers englobant le syndic dans la masse, mais permettra t’elle à la profession de syndic de copropriétés d’atteindre son objectif primordial qui est de rendre positive son image, la crédibiliser , garantir son professionnalisme, sanctionner ses membres défaillants?
La consultation de l’ARC
Après la création de l’UPSI, voila venu le temps de la consultation lancée par l’ARC (Grande consultation lancée par l’ARC :Que faut-il changer dans la loi sur la Copropriété ?)avec comme thème les changements à apporter à la loi sur la copropriété de 1965, pratiquement aussi vieille que la loi HOGUET.
L’ARC propose de réfléchir sur des points tels la place, le rôle, les pouvoirs des syndics de copropriétés, l’évolution des dispositifs de régulation de la profession.
En effet la nature ayant horreur du vide, il semble revenir à l’ARC association assurant la promotion du syndic bénévole, association n’hésitant pas à fustiger la profession, de poser les bases du devenir du métier de syndics de copropriétés, de poser la problématique du statut du syndic, de constater qu’en raison de la perte de confiance dont souffre la profession , qu’il convient d’agir vite pour remédier à cet état de faits.
Après les grands groupes, après les grands réseaux, voici l’ARC qui vient s’inquiéter du devenir du métier de syndics de copropriétés.
Décidemment, ce métier est tel qu’il semble indispensable pour tous que son avenir doive être confié à des tiers plutôt qu’à ces pairs.
– Si c’est votre avis, tant pis pour la profession,
– Si vous êtes d’un avis contraire, alors que diriez vous , par le biais de vos commentaires de dresser les contours à venir de la profession, de réfléchir sur les avantages et inconvénients d’un Ordre des syndics de copropriétés, bref d’ouvrir un champ de réflexion sur le devenir du métier de syndics de copropriétés.
A vous de Phosphorer!!!
Photo de msamsa7373
One Comment on “Le devenir du métier du syndic n'est pas l'affaire des syndics de copropriétés”
Je suis contente que vous commenciez à entrevoir la stratégie opaque des grands groupes qui se cache derrière cet « Ordre ».
Mais je ne peux être d’accord avec ce que vous dites sur l’ARC
L’ARC représente les copropriétaires.
De par la loi, TOUTES les copropriétés ont l’OBLIGATION d’avoir un syndic.
Et même si ça vous plaît de laisser entendre que l’ARC souhaite remplacer tous les syndics professionnels par des syndics bénévoles, c’est faux: lisez mieux leurs documents. Se mettre en syndic bénévole, ils le déconseillent dans un certain nombre de cas (copropriété trop grosse, trop d’impayés, trop de procédures, etc…). De fait, les syndics bénévoles sont une infime minorité.
Les lois existant ou à créer sur le métier de syndic, c’est à dire:
– ses obligations vis à vis des copropriétaires
– ses relations avec le conseil syndical
– les sanctions en cas de faute
-la présentation claire des comptes à des non initiés
ont donc des conséquences IMMEDIATES et IMPORTANTES pour les copropriétaires.
Il est par conséquent très étonnant que vous trouviez bizarre que l’ARC (donc, les copropriétaires), y réfléchisse et propose aux copropriétaires de le faire.
Mais c’est au fond très typiquement français, cette manie de toujours considérer que des « spécialistes » (sic…) doivent décider de tout sans jamais que soient consultés les « usagers » .
C’est ainsi que des « spécialistes » qui n’ont jamais enseigné font les programmes scolaires, que les médecins refusent de communiquer aux malades leurs dossiers, qu’on construit des bâtiments publics sans se préoccuper de ceux qui y travaillent, ou en ont l’usage…etc.. etc…