Le Syndic bashing comme tous maux latents, semble avoir empirer avec la pandémie du Covid.
En effet la pratique de la tenue des assemblées par vote par correspondance, pourtant prévue par l’ordonnance du 30 octobre 2019, dont le dispositif est entré en vigueur le 4 juillet 2020 à la suite du décret et de l’arrêté du 2 juillet 2020, est aujourd’hui l’occasion pour l’ARC relayée par des journalistes plus ou moins objectifs, d’amplifier la tendance calomnieuse à l’encontre des syndics de copropriétés.
Dans un récent post publié sur Syndic Pro intitulé: “ Les syndics de copropriétés sont ils des cibles consentantes?” nous citions un article publié dans le figaro immobilier intitulé “ les syndics de copropriété accusés d’abuser des votes par correspondance”, rédigé par Guillaume ERRARD dans lequel ce dernier avec objectivité, car donnant la possibilité à la profession de démentir les accusations infondées, indiquait que l’ARC accusait les syndics d’abuser des votes par correspondance, neutralisant de ce fait toute démocratie participative des copropriétaires.
I) Syndic bashing: les accusations de l’ARC
En prenant connaissance du communiqué de presse du 12.01.2021 de l’ARC, titré “Le hold up des assemblées générales”, cette association accuse des syndics professionnels d’avoir profiter de la situation pour élaborer seuls l’ordre du jour, sans y associer le conseil syndical, afin d’introduire des résolutions abusives qui ne pourront pas être amendées du fait de l’absence de tenue de l’assemblée générale en présentiel ou même de manière électronique.
Encore plus fort, certains syndics selon l’ARC auraient demandé plus de 50% d’augmentation de leur honoraires de gestion courante, d’autres auraient passé en force un mandat de trois ans, d’autres encore auraient imposé leurs filiales pour la souscription de contrats essentiels comme celui de l’assurance multirisques immeuble
Qu’en est il de ces accusations?
Le choix de la pratique du vote par correspondance ne serait il pas due au fait que l’utilisation de la visioconférence n’est tout simplement pas suffisamment pas maîtrisée par la profession d’autant plus que les outils actuels ne semblent pas tout à fait adaptés d’une part et présentés d’autre part une fiabilité maximale?
Par ailleurs la population des copropriétaires d’un certain âge, qui est loin d’être négligeable, est elle équipée et est elle préparée à la tenue d’assemblées générales par visioconférence?
II) Syndic bashing: les calomnies contre la profession de syndic resteront elles toujours impunies?
Le Syndic bashing n’est malheureusement nouveau et les gouvernements quels qu’ils soient le plus souvent par méconnaissance de la profession, ont pris pour cibles les syndics en considérant la profession comme opaque, trop chère, incontrôlable.
Le 20 mars 2019, dans un article publié dans les échos intitulé “Halte au Syndic bashing” Jean Marc TORROLLION et Christophe TANAY respectivement président de la FNAIM et de l’UNIS réagissaient à la réforme annoncée par le gouvernement début mars 2019, proposant des règles pour encadrer les syndics.
En 20 ans, comme l’indique l’article précité , 47 nouvelles obligations furent ajoutées.
La volonté d’Edouard Philippe, premier ministre à l’époque était de simplifier le changement de syndics d’où la mise en concurrence obligatoire du syndic tous les 3 ans, fausse bonne idée qui semblait ne pas être souhaitée par les copropriétaires qui le plus souvent , votent sa dispense.
La problématique pour la profession de syndic est malheureusement la suivante, cette dernière ne peut compter que sur son professionnalisme et sur la relation de confiance qu’elle entretient avec les 65% de copropriétaires qui se disent satisfait de leur syndic mais cela ne semble pas suffisant, aussi ce Syndic bashing se doit d’être condamné par la profession et on ne peut que souscrire à la position de l’association nationale des gestionnaires de copropriétés qui dans son communiqué de presse du 23 février 2021 intitulé :” Réaction aux attaques de l’ARC relayées par la presse “ entend rétablir la vérité sur le travail des syndics de copropriété.
Un vieil bon adage énonce :” Si tu veux la paix, prépare la guerre”
Ne serait il pas temps que la profession se dote d’une cellule de veille, chargée de traquer toutes les calomnies proférées à l’encontre de la profession, les analyser, les vérifier et engager s’il le faut des actions judiciaires à l’encontre de leurs auteurs?
Qu’en pensez vous?
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Image FNAIM sur twitter:( https://twitter.com/fnaim/status/1238149941572382725)
3 Comments on “Syndic bashing: Les calomnies à l’encontre de la profession de syndic resteront elles toujours impunies”
Tant que les copropriétaires ne s’impliqueront pas dans la gestion de leur immeuble, comptant sur le conseil syndical bénévole, on aura beau empiler des lois, des bouts de lois plus exactement, sans se soucier de leur mise en œuvre et sans étudier leur bénéfice risque, rien n’avancera.
En 20 ans de copropriété, je suis quasiment le seul à consulter les comptes dans un immeuble de 130 lots, au budget annuel de 300 k €, hors travaux.
Lorsque vous signalez, chaque année, des erreurs financières de l’ordre de 15 à 20 k €, étayées par les preuves, que l’AG vote malgré tout les comptes, mais s’oppose à des travaux essentiels car trop chers, alors les syndics pourront s’amuser ainsi que les conseillers syndicaux en situation de pouvoir absolu suite à la loi récente permettant de disposer de 10 % de mandats de vote.
C’est un cercle vicieux. Les lois votées ne règlent pas le problème de fond.
Lorsque le syndic ajoute dans une résolution, avec ou sans l’accord du CS, je n’en sais rien, une assurance dommage ouvrage et un diagnostic plomb pour un projet de rénovation de système VMC dans un immeuble dont le permis de construire est postérieur à 1997, plus ses honoraires de suivi comptable et technique, le chantier a 120 k € aboutit à 135 k €. Or il n’y a jamais eu de suivi technique par ce syndic, pour d’autres chantiers, ce « suivi technique » se limitant à récupérer les documents du maître d’œuvre, de préférence choisi par le syndic. Le suivi comptable se limite à adresser un appel de fonds en même temps que l’appel trimestriel.
Toute entreprise proposée par un conseiller syndical ou un copropriétaire fait l’objet d’un sabotage de résolution, la rendant juridiquement invalide puis suivie d’une autre résolution permettant le « passage ».
À nouveau, c’est bien aux copropriétaires de faire au moins l’effort de lire attentivement les convocations aux AG et les annexes, à défaut de contrôler les comptes.
Enfin, la liste restrictive de mise à disposition de tous les documents sur l’extranet ne permet pas au copropriétaire lambda de suivre la vie de son immeuble.
Notre syndic, qui mettait tous les documents à disposition à tous les copropriétaires il y a 3 ans a appliqué la loi en réduisant les mises à disposition au strict minimum imposé par la loi. Nous avons régressé.
Lorsque le syndic se prononce en AG sur le choix des conseillers syndicaux, favorable, défavorable, que le bashing bat son plein au sein du conseil syndical, (chaque année il y a une opération nettoyage des conseillers syndicaux osant exprimer un avis contraire à celui de la majorité) et que le bashing s’étend par anticipation au sein de la copropriété, allant jusqu’à impliquer (voire utiliser) le gardien pour exercer des pressions, même agressions sur les résidents un peu trop clairvoyants, alors la responsabilité revient bien à chaque copropriétaire de faire valoir ses droits et prendre ses responsabilités.
Lorsque le gardien, d’autorité, interdit à certains résidents l’accès au jardin appartenant à la résidence, mais l’autorise à d’autre, dans les mêmes conditions (pas de nuisances), mais que les privés de jouissance de cette partie commune obéissent sans faire valoir leur droit, dûment mentionné dans le Règlement de copropriété, il se pose bien la question des droits et devoirs, à titre individuel, qui ne semble pas effleurer l’esprit d’individus soumis à un règlement issu de l’imaginaire d’une seule et unique copropriétaire et dont l’application est déléguée au gardien, s’appuyant sur le Règlement de copropriété qui stipule précisément le droit de jouissance des parties communes, dont le jardin, et non pas une interdiction !.
Il n’y a aucun règlement intérieur venant contredire les termes du RC.
Interdire à des résidents, teletravailleurs, personnes âgées, enfants, de s’ aérer dans un jardin en pleins confinements relève d’un abus de pouvoir et de la maltrautance.
Comment est-ce possible de se soumettre ainsi à des interdits imaginaires ?
Comment ‘une seule personne sur environ 250 peut-elle instaurer ses lois au fil des ans sans que personne ne vienne dire stop ! Bravo à elle, reine de la manipulation, sans tirer un profit quelconque, sinon l’ assouvisdent de la soif du pouvoir et la satisfaction d’un ego démesuré.
J’abonde totalement aux écrits de de Monsieur — Beaucoup de conseils syndicaux et de syndics n’ont hélas pas les totales compétences dans les domaines entrant dans la vie et les objectifs dans le domaine de la gestion de copropriétés et les syndics peu scrupuleux en profite —Mais il faut bien dire aussi que les copropriétaires critique trés facilement sans avoir lu et compris les documents qui leurs sont transmis lors des convocation s des AG et cela c’est hélas trop courant–Alors a eux de faire des efforts et d’être responsable de leurs décisions –
Nous vivons dans une société, où l’agressivité et les critiques injustifiées sont devenues une banalité. Cette situation est grave, car elle est contraire au dialogue nécessaire aux choix à faire dans l’intérêt collectif. C’est évidemment le cas au sein d’une copropriété, comme cela l’est dans les instances délibératives du pays. Tout ce qui est juridiquement condamnable doit faire l’objet d’une plainte et d’une demande d’indemnisation du préjudice moral et réputationnel.