Les professionnels de l’immobilier sont ils émancipables, sont ils éligibles à l’émancipation professionnelle?
La problématique du financement de la Commission de Contrôle des agents immobiliers et des administrateurs de biens a au moins eu le mérite de faire réagir les instances professionnelles de l’immobilier, qui ont manifesté leur opposition frontale avec le dispositif prévu par la loi ALUR consistant à mettre en place un organisme disciplinaire régissant la profession, composé de magistrats en majorité, de professionnels à la retraite et des consommateurs à parité avec ces professionnels.
Cette entité avait comme objectifs de veiller au respect par les professionnels de la déontologie dans l’exercice de leur métier et à ce que ces derniers ne portent préjudice au droit hégémonique du consommateur.
Pour faire bonne mesure cette commission de contrôle pour laquelle la procédure du contradictoire semblait avoir été omise, avait le droit de vie ou de mort sur les professionnels qui auraient eu le malheur de comparaître devant elle.
Un “grain de sable” aura suffit pour mettre le feu aux poudres et mettre hors de leurs gonds les professionnels, jusque là plus que conciliants: le financement de la commission de contrôle.
Quoi de plus normal que de faire financer cette institution par les professionnels eux mêmes.
En effet s’il est devenu indispensable de créer cette entité c’est à cause de ces professionnels qui par leur comportement ont bafoué le sacro- saint droit des consommateurs, aussi il est légitime qu’ils paient pour réparer leur faute et gagner l’estime du grand public
De toutes les professions similaires à celles des professionnels de l’immobilier en général et celles des syndics en particulier, ces derniers sont les seuls à qui on a voulu imposer la participation à leur gestion interne, de tiers à celles ci.
Ces professionnels de l’immobilier sont ils en capacité de s’émanciper et prendre en mains leurs destins?
Néanmoins reste une incertitude qui semble avoir été levé par la récente et vive réaction des responsables de la FNAIM et de l’UNIS.
En effet les professionnels de l’immobilier sont ils prêts à s’émanciper?
Ces derniers sont ils prêts comme l’indique Henri Buzy –Cazaux, dans un récent article à s’engager dans la voie de la création d’un Ordre, qu’ils avaient écarté lors de la préparation de la loi ALUR il y a 3 ans, reproduisant ainsi, la position qui avait déjà été la leur, en 1970 au profit d’une simple réglementation des activités.
Si on est pessimiste et défaitiste, on dira selon le vieil adage “jamais deux sans trois” et les professionnels n’auront pius que les yeux pour pleurer
Si on opte pour l’optimisme, on soutiendra que les professionnels de l’immobilier se doivent de s’émanciper et d’aller chercher leur sésame de professionnels dignes de confiance, prenant en mains leurs destins, s’organisant en toute autonomie, capables de se former, de faire le ménage en leur sein, n’hésitant pas à prendre les mesures qu’il faut en respectant les procédures du contradictoire pour éliminer les “brebis galeuses”.
Aussi il ne reste plus qu’à espérer que la flamme de la contestation des instances représentatives des professionnels de l’immobilier ne soit pas qu’un feu de paille.
Notre proverbe créole: « Si ou möli, ou fini wè solêy lévé« (« il ne faut pas se décourager sous peine de disparaitre » ou « Si tu mollis,tu ne verras plus le soleil se lever »)
2 Comments on “Les professionnels de l’immobilier sont ils émancipables”
La creation d’un ordre professionnel est certes une bonne idée et la refuser comme refuser toute mesure destinée a assainir la profession est ressentie par les usagers comme incomprehensible et conforte l’idée d’une profession qui ne se reforme pas autrement que par la loi et laisse perdurer dans le public l’idée que la volonté de s’améliorer ne l’emporte pas sur celle de l’opacité.
Les tribunaux sont souvent saisis pour des litiges simples et des regles claires et respectées permettraient a la profession d’etre appréciée par les usagers.
Si la profession veut avoir meilleure presse, alors il faut accepter les regles du jeu et la transparence vis a vis des usagers
« Si on opte pour l’optimisme, on soutiendra que les professionnels de l’immobilier se doivent de s’émanciper et d’aller chercher leur sésame de professionnels dignes de confiance, prenant en mains leurs destins, s’organisant en toute autonomie, capables de se former, de faire le ménage en leur sein, n’hésitant pas à prendre les mesures qu’il faut en respectant les procédures du contradictoire pour éliminer les “brebis galeuses”.
Mais il peut y avoir un gouffre entre l’auteur et ce qu’il écrit , ce qu’il en pense vraiment, surtout lorsqu’il s’agit d’un professionnel. Voilà où bien des copropriétaires en sont , les « belles intentions sur blog sont loin de refléter la réalité dans le quotidien ». Tous ce vocabulaire, contrôle, ordre, organisme disciplinaire etc…., si tout cela fonctionne en « vase clos » avec représentation moindre des premiers concernés, les copropriétaires, associations de consommateurs, qui seront « écrasés » alors on peut s’attendre effectivement à un feu de paille. Qui en tirera les marrons du feu ?
Que signifie s’émanciper ds le dictionnaire ; « S’affranchir des contraintes sociales ; prendre trop de libertés ».
L’émancipation , prendre trop (des) de libertés pour avancer, améliorer, créer etc… OUI, OK si il s’agit de cela
Mais que feront les professionnels de cette émancipation ? Du meilleur ou du pire ?