Le projet de loi ALUR présenté par le gouvernement, à l’initiative du Ministre du Logement, Mme Cécile Duflot, adopté en première lecture par les députés et qui fera l’objet prochainement d’une deuxième lecture auprès des sénateurs, sera t’il le premier prescripteur des formations diligentées par l’ARC, auprès de ses clients que sont les membres des conseils syndicaux de copropriété?
Dans un article intitulé « Faut-il augmenter les honoraires des syndics ? » publié le 10 octobre dernier sur son site, L’ARC commente une interview réalisée par le journaliste Laurent CALLIXTE parue dans le Nouvel Observateur.fr, fin août 2013 qui interrogeait Thomas Roux, auteur d’une étude sur l’évolution actuelle des métiers de l’immobilier, notamment les syndics .
Pour l’ARC, l’analyse faite par l’auteur est conforme à celle faite il y a de nombreuses années par leur organisation.
En effet, reconnaît l’ARC , quand Monsieur Thomas Roux indique : »que les syndics doivent arrêter de faire de la marge sur des activités ou produits « annexes » à leur métier ; qu’ils doivent correctement leur métier et se faire rémunérer normalement leur travail », cela est normal ( Merci l’ARC!!!)
En fait le projet de loi ALUR qui prévoit d’obliger les syndics à ouvrir des comptes bancaires séparés pour chacune des copropriétés, leur privant du coup des revenus issus des placements financiers y afférents, incitera les syndics à freiner leurs courses à la croissance externe des cabinets qui n’est ni saine ni rentable.
Aussi les syndics auront intérêt à se recentrer sur leur cœur de métier, et à le faire payer. ils devront comprendre qu’ils ont tout à gagner en instaurant une politique de transparence, de vérité des prix.
La loi Duflot aurait donc le mérite de réveiller les syndics, de donner à cette profession l’occasion de se redéployer, de se repenser, de redéfinir son métier et sa stratégie.
L’ARC dans son article précise qu’elle valide cette analyse de Thomas Roux, mais que celle ci ne saurait prospérer sans une composante essentielle, le conseil syndical qui peut TOUT changer, car :
- il ne peut pas y avoir de bonne gestion de copropriété sans conseil syndical impliqué ;
- plus le conseil syndical est bien informé et formé, plus il sera efficace ; dès lors plus le syndic sera lui-même opérant et moins il aura à « perdre du temps » ;
- enfin un conseil syndical bien formé c’est un conseil qui peut compter sur l’aide à la gestion d’une association comme l’ARC, c’est-à-dire d’une association qui est vouée à l’amélioration de la gestion.
Aussi les syndics de copropriétés ne pourraient pas gérer sans le concours de membres des conseils syndicaux adhérents à l’ARC , formés par les formations prodiguées par la dite association.
Juste pour comprendre, le deal serait que l’ARC est prête à reconnaitre que les syndics sont sous payés, qu’il y aurait lieu de valoriser leurs honoraires avec en contre partie pour les assister dans leurs missions, la composante incontournable du système, à savoir des membres de conseils syndicaux adhérents à l’ARC et formés par ces officines.
J’ai du mal à croire, peut être par naïveté, que ce fût le scénario validé par notre Ministre du Logement Madame Cécile DUFLOT, dans le projet de loi ALUR.
Et vous croyez vous en ce scenario machiavélique?
Votre avis nous intéresse, faites le nous connaitre en laissant un commentaire au bas du présent article.
5 Comments on “ALUR, premier prescripteur des formations de l'ARC?”
Je ne suis pas syndic mais membre d’un conseil syndical. J’ai eu comme vous, à la lecture de l’article de l’ARC relatif aux honoraires des syndics, la vision d’une campagne de pub bien orchestrée pour l’association plutôt qu’une réflexion sur la rémunération des syndic décriée par ailleurs. Finalement personne n’est parfait !
Merci pour ces éclaircissement sur l’ARC, toute l’actualité sur le plan des syndics n’est vraiment pas très claire. Je vous remercie. A bientot
Trop gros cette incitation à peine déguisée!
Bonsoir,
Il y a quelques années alors que j’étais membre d’un CS et que je n’y connaissais rien dans la copropriété, j’ai fait (à mes frais) un stage de deux jours à la CLCV.
Croyez moi ce stage à été plus que bénéfique, j’y ai appris plein plein de choses….depuis je me suis investi et suis un pur self made man sur la question.
Peu de Syndic me ferait avaler des couleuvres aujourd’hui.
Oui pour les stages ou les formations des membres des CS mais cela doit être ouvert et possible auprès de toutes les organismes et/ou associations de copropriétaires.
J’abonde dans votre sens celà ne peu être une exclusivité de l’ ARC.
Bonne soirée
« » Et vous croyez vous en ce scenario machiavélique? « »
Oh tout de suite les grands mots !!!!!
C’est presque de l’acharnement non ????????