L’ARC par le biais de deux articles publiées sur son site fait état de la belle initiative qui aboutit à la création de l’ Association Nationale de Gestionnaires de Copropriétés (ANGC).
Toutefois, comme l’ARC reste prisonnière de son fantasme de “régner” de façon hégémonique sur le monde de la copropriété, alors il lui semble indispensable de récupérer cette belle initiative en précisant que depuis plusieurs années, elle réclame un observatoire des conditions de travail et de formations des gestionnaires de copropriétés car ayant constaté le manque de connaissances de ces derniers aussi bien dans les domaines juridique, technique que comptable alors suggère t’elle à l’ANGC des pistes de réflexion afin d’améliorer le professionnalisme des gestionnaires qui, à coup sûr, permettront une meilleure administration des copropriétés.
Aussi l’ARC qui veut se positionner comme l’organisation ayant le pouvoir d’adouber toute initiative qui envisage de prospérer dans le monde de la copropriété se propose de saisir le Président de l’ANGC afin de lui faire part de ses suggestions pour améliorer les conditions de travail et de formation des gestionnaires de copropriété.
Un rapprochement et un échange de vues entre ces associations pourquoi pas, mais encore faut il que cet échange se fonde sur des bases solides non empreintes de contre vérités
I) ANGC ARC : Les pseudo-formation
Dans un article intitulé:”L’association Nationale des Gestionnaires de Copropriétés (ANGC) : nos suggestions”, l’ARC fait état : “de formations réalisées par les syndics professionnels souvent axées non pas sur les textes légaux et règlementaires, mais sur la stratégie commerciale du cabinet.
L’enjeu est de présenter les textes en faveur de la politique financière que le cabinet souhaite engager.
Ces journées de formation se transforment en séminaires entraînant au final une mauvaise connaissance des textes de lois ce qui, au-delà de réduire les compétences des gestionnaires, conduit à une mauvaise gestion des copropriétés mandantes.
Pire que tout, nombre de pseudos « formations » sont assurées par des commerciaux de sociétés parties prenantes aux sujets sur lesquels ils délivrent la « bonne parole » C’est le cas de la pose des répartiteurs de frais de chaleur, ou bien de la fausse obligation de voter la réalisation du DTG ( diagnostic technique global )
Les gestionnaires aux connaissances plus juridiques que techniques, en sont réduits à « avaler » la couleuvre qu’on leur sert…
Ils sont cantonnés au rôle de commerçant défendant une politique mercantile au lieu d’être de véritables gestionnaires, au service des copropriétés.
Par conséquent, il nous semble indispensable que ces gestionnaires puissent bénéficier de véritables formations qui soient réalisées par des professionnels extérieurs et neutres spécialisés dans le domaine de la copropriété, ou de véritables techniciens et experts qui sauront transmettre un véritable savoir.
Il faut donc interdire que ces formations soient réalisées par des personnes ayant des intérêts avec le cabinet, avec la mise en œuvre de travaux, ou bien encore par le biais de chambres professionnelles”
La réponse du président de l’ANGC, Gilles FREMONT, que nous reproduisons ci après, en dit long sur les informations divulguées par l’ARC :
“En ma qualité de Président de l’ANGC, permettez-moi de vous remercier sincèrement de l’accueil favorable que vous accordez à notre Association.
Notre Association est la première du genre et comble un vide.
Nous espérons mener à bien de beaux projets pour notre profession. Nous sommes des passionnés.
Gestionnaire depuis 15 ans, je n’ai jamais personnellement participé à une formation telle que vous la décrivez.
Les Gestionnaires ont des idées neuves pour dépasser ce vieux face à face copropriétaires/syndic un peu révolu à mon sens.
Nous sommes sur le terrain, nous gérons les parties communes au quotidien et au long terme avec les copropriétaires comme il faut, et les choses avancent bien.
Avec grand plaisir je vous présenterai nos idées.
Gilles Frémont
Président fondateur
ANGC »
Pour ma part, je suis gestionnaire depuis plus de 20 ans et comme le Président de l’ANGC, je n’ai jamais participé non plus aux formations décrites par l’ARC qui selon cette association semble courantes
II) ANGC ARC: la “main tendue”
.Toujours dans l’article précité, l’ARC dénonce le fait que:
“ au sein des cabinets des réunions d’objectifs mettent en avant les « prouesses » financières réalisées par les gestionnaires au profit du syndic.
Un palmarès est alors dressé afin de stimuler les gestionnaires à facturer au syndicat de copropriétaires un maximum de prestations quitte à abuser …”
Comment des échanges fructueux peuvent avoir lieu, si une des parties est convaincu du postulat que l’objectif des gestionnaires de copropriétés est de facturer de façon systématique et abusive les syndicats de copropriétaires sous la pression des cabinets de syndics.
Et l’ARC de développer la stratégie de la “main tendue” consistant à vouloir défendre les intérêts des gestionnaires de copropriétés et de clamer:
“OUI Il est indispensable de revoir les conditions de rémunération des gestionnaires en évacuant des contrats de travail ce type de clauses, tout en revalorisant leur salaire afin qu’il soit en adéquation avec les longues journées effectuées”.
Comme on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, l’ ARC de poursuivre:
“Ainsi, lorsque le syndic tient une assemblée générale en dehors des heures ouvrables, les prestations supplémentaires facturées au syndicat de copropriétaires sont versées intégralement au syndic, sans, la plupart du temps, que le gestionnaire perçoive d’ heures supplémentaires.”
Enfin L’ARC faisant sienne le vieil adage” diviser pour mieux régner” de conclure son article affirmant:
“….dans la pratique, si le syndic souhaite effectivement une revalorisation des honoraires tout en voulant augmenter la productivité des gestionnaires c’est bien sans améliorer leurs conditions de travail ni la qualité de la gestion des copropriétés”.
Cette tentative de manipulation grossière de l’ARC contraste de façon criante avec le commentaire du Président de l’ANGC qui indique:
.”Nous sommes amoureux de notre métier. Nous avons à coeur de le faire le mieux possible dans le respect des règles légales et de nos clients. Ils le savent et nous font confiance.”
Puisse le directeur de l’ARC entendre ce message partagé par une grande majorité des gestionnaires de copropriété
Credit photo Association point du jour, Martigny
6 Comments on “La « main tendue » de l’ARC à l’ANGC”
Comment quelqu’un peut-il penser qu’un gestionnaire est fabriqué dans un même moule, qu’un cabinet de Syndic ne parle que de profit. C’est encore une fois la preuve d’un mépris systématique pour notre profession et d’une désinformation. La loi Amir à amener une obligation de formation. Cette dernière est dispensée par des professionnels permettant de mettre à jour tant nos connaissances juridiques que techniques afin de mieux gérer les copropriétés et éviter des contentieux. Cela fait 26 ans que je fais ce métier avec passion et je ne me sens pas du tout concerné par les remarques de l’ARC.
Bonjour CHAMPION, tu n’es pas un Champion des noms , ni de l’orthographe, ni de la syntaxe.
ou trouve t’on la loi AMIR ?
Merci de cette analyse. L ARC est une association trotskiste et de fait elle ne peut que déblatérer ses fantasmes dans tous ses propos, même lorsqu’ils semblent une main tendue. Je suis aussi étonné que cette association qui prospère financièrement sur le travail des syndics soit à ce point écoutée par les pouvoirs publics. Elle tient des propos violents, méprisants, insultants en toute impunité. Sous couvert d’un juridisme de pacotille elle se croit touchée par la grâce du grand Karl pour défendre les masses exploitées, les pauvres copropriétaires, nouveaux damnés de la terre, auxquels elle propose ses services, payants bien sûr. Et les copros tombent dans le panneau et se font plumer. Vous avez déjà vu des adhérents ARC heureux vous ? Moi je n’ai vu que des aigris, des avares, ou au mieux des naïfs. Pour ma part je ne pense pas utile d’entamer de discussion avec l’ARC tant qu’elle continuera à insulter sans pudeur et retenue notre profession. Bravo pour l’initiative de l’ANGC (pour Champion, si la loi AMiR pouvait annuler la loi ALur elle serait la bienvenue !)
.”Nous sommes amoureux de notre métier. Nous avons à coeur de le faire le mieux possible dans le respect des règles légales et de nos clients. Ils le savent et nous font confiance.”
Lorsqu’un syndic ne respecte pas les résolutions votées en AG , est-ce cela que vous appelez être amoureux de votre métier ? Si bien des professions ont besoin de formation , d’infos, ok, mais l’honnêteté c’est une valeur que le gestionnaire possède ou pas, pratique ou pas. Les formations ne sont pas faites, ou je me trompe, pour que les gestionnaires de syndics soient ou deviennent des individus intègres dans l’application des règles légales à observer et vis à vis de leurs clients les copropriétaires.
L’ARC est décriée mais il faut bien reconnaître qu’il existe une vraie part de vérité aux pratiques et abus signalés et je partage pleinement l’avis d’Alain. L’on nous prend pour des demeurés, ignares et des empêcheurs de tourner en rond. Personnellement, je ne fais plus « confiance » à notre syndic qui pense faire fructifier son entreprise bien avant de défendre les intérêts de notre copropriété. Tout est vitesse et approximation par faute de temps. Les décisions d’AG parlons-en ! Le plus souvent c’est le logiciel de gestion qui ne peut autoriser leur mise en oeuvre ! Mais voilà, cela va s’améliorer en 2019! Il s’est y faire et il est au top pour enfumer l’assemblée générale et …. sa mise en concurrence a encore été ajournée. Alors si je ne cautionne pas « la méthode ARC » je partage au moins l’idée qu’un trop grand nombre de syndics pensent business avant « intérêts des clients ». Et ceux qui ont le plus décriés la loi ALUR ont finalement su en titrer un royal profit des « faiblesses et insuffisances » de la loi. Ils se régalent! C’est ce que je pense (après un temps d’observation et de pratique) de notre syndic et je suis désolé de « blesser » par mes propos une partie de la profession qui affirme « aimer son métier » et je rêve qu’ils existent toujours!. J’aspire à les rencontrer rapidement!
Bien cordialement.
ACP.
Les logiciels ont bon dos . Quant à l’ARC , elle a le mérite d’exister et fait du boulot. Lutter contre des gens qui mentent, fraudent avec les lois, volent les copropriétaires dans leur choix gestionnaires, ce n’est pas facile. Et je reste indulgente quant aux erreurs qu’elle pourrait faire . Car pour les Syndics, deux fois et demi sur trois ce sont des » erreurs trés calculées ».
Il faut peut-être en appeler à nos informaticiens pour revoir les logiciels s’ils font trop d’erreurs ?
Qu’en pense J.P. DESIR en tant que gestionnaire de syndic ?