ALUR, l'obligation de formation des syndics

L'ALUR, l'obligation de formation des syndics

L’ALUR, l’obligation de formation des syndics

Grâce ou à cause de l’ALUR, quelles seront d’une part, les conditions d’accès à la profession des syndics de copropriété et d’autre part, quel sera le contenu de la formation continue prévue par la loi, à propos duquel, les décrets d’applications devront apporter des précisions?

 

Petit rappel historique:

Lors de la phase de réflexion préalable au vote de la loi ALUR, un petit groupe de syndics azuréens furent à l’origine de la proposition relayée par la FNAIM nationale et retenue par la loi ALUR, consistant à faire figurer sur la future carte professionnelle, la mention “Syndic de copropriété” reconnaissant de ce fait la spécificité du métier de syndic.

En utilisant une métaphore rugbystique, il suffit maintenant de transformer l’essai, en réfléchissant sur le contenu qui remplira ce contenant que constitue la future carte professionnelle mention “S” pour les professionnels exerçant le métier de syndic, d’où la tâche à laquelle va s’atteler dans les prochains jours le groupe “Copropriété” de la FNAIM Côte d’AZUR.

Henry BUZY-CAZEAUX, Président de l’Institut du Management des Services Immobilier,  postulant à la fonction de Président du nouvel organisme créé par la loi ALUR, que sera le Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières, dans un article intitulé “Formation continue des professionnels immobiliers : conscience, bonne conscience et inconscience”  publié dans Capital.fr, interpelle le gouvernement sur les problèmes que soulève le développement de la formation continue des professionnels tel que prévu par la loi ALUR.

Pour Henry BUZY-CAZEAUX, tant que le Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière ne sera pas mis en place et que son Président désigné, ce qui à ce jour n’est toujours pas le cas, rien ne sera ni possible, ni applicable quant à la fixation des critères de la formation continue prévue par la loi ALUR qui a confié audit Conseil cette mission.

Par ailleurs celui ci rappelle que les fédérations voulaient deux niveaux de formation : un stage d’intégration pour tout nouvel entrant, qu’il soit dirigeant, salarié ou travailleur indépendant, et un certain nombre d’heures pour actualiser les connaissances chaque année de tout professionnel, là encore quel que soit son statut.

Aussi celui ci, consulté par les cabinets des ministres du logement et de la justice, avait émis des hypothèses  à savoir:

deux ou trois jours pour le stage d’entrée, et autant pour la formation continue régulière.

Selon Henri BUZY CAZEAUX,  le législateur aurait oublié, dans sa réflexion, l’existence d’une commission paritaire, définie par le code du travail, la Commission emploi formation de l’immobilier, dont la mission est d’identifier les besoins en formation continue, valider les formateurs ou les établissements de formation – les rendant éligibles à la prise en charge par le collecteur de la branche – et cogérer les fonds collectés au titre des obligations pesant sur les entreprises.

Cet état de faits conduira selon l’auteur de l’article précité, à une obligatoire  cogestion du dossier de la formation continue, car dans ce secteur, le paritarisme en est le principe.

La lecture de la fin de l’article du Président de l’Institut du Management des Services Immobilier, met en exergue la manne financière que constitue le marché de la formation continue des professionnels immobiliers avec toutes les convoitises que celui ci ne manquera  pas de susciter.

Devant ce risque qui est loin d’être incertain, il appartient aux professionnels de l’immobilier et en particulier les syndics de copropriété, de prendre toutes dispositions pour s’investir dans l’élaboration du contenu de leur formation continue ainsi pour les conditions d’accès au métier de syndic.

Certes, comme l’indique le postulant à la fonction de Président du Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière, concernant la fixation des critères de la formation continue, rien ne se fera sans la mise en place de ce fameux Conseil qui a du mal à s’installer, aussi il semble plus qu’ urgent que les syndics de copropriétés indépendants, prennent l’initiative de la réflexion sur le contenu de leur formation qui est le passage obligé de la valorisation de leur profession.

Pour sa part, Syndic Pro a souhaité apporté sa  modeste contribution à la réflexion sur la formation des syndics de copropriétés en ouvrant dans le forum Universimmo, le site communautaire de l’immobilier, un topic intitulé: « Quelle formation pour le syndic d’ALUR? », que nous  vous convions à rejoindre en cliquant  sur le lien ci avant.

 

Pensez vous que les syndics de copropriété, à l’instar du groupe “Copropriété” de la FNAIM Côte d’AZUR, soient légitimes dans leur volonté de faire remonter à leur Fédération nationale, les souhaits de leurs adhérents syndics, quant aux conditions d’accès à la profession ainsi que l’élaboration du contenu de leur formation continue, réflexions, destinées à être associées à la rédaction des Décrets fixant ces conditions, dans l’espoir que celles ci aient le même sort que la proposition de la mention “S” pour syndic dans la nouvelle carte professionnelle?

Votre avis nous intéresse, merci de nous le faire partager en laissant votre commentaire au bas du présent article.

Cet article vous a plu ?

Merci de le partager sur Twitter, sur Facebook ou chez Google+ en cliquant sur un ou plusieurs des boutons ci-dessous.

Si vous l’avez trouvé utile, bien sûr !

Merci d’avance

 

 

 

 

.

3 Comments on “ALUR, l'obligation de formation des syndics”

  1. Bonjour Primo je me porte témoin des services rendus par M. Buzy Cazaux à la formation des professionnels immobiliers depuis de longues années.
    Secundo je pense qu’il faudrait songer à la formation initiale avant de songer à la formation continue ultérieure.
    L’art 11 du décret Hoguet fixe ainsi les conditions d’obtention de la carte professionnelle : diplôme sanctionnant des études juridiques économiques ou commerciales, diplôme ou titre de niveau II au RNCP dans les mêmes branches, BTS professions immobilières, diplôme de l’ICH.
    Pour l’activité de syndic (en ce compris les gestionnaires salariés de niveau convenable), ces dispositions sont quelque peu obsolètes sauf pour le BTS (bonne base mais exigeant un complément de formation) et l’ICH qui constitue toujours la référence.
    Je ne néglige pas les autres institutions de formation. Je pense que le cadre règlementaire devrait être substantiellement actualisé.

  2. Pingback: ALUR, l’obligation de formation des syndi...

  3. Bonjour,

    Savez-vous si la formation ALUR est possible en ligne. En cherchant sur le web, je me suis aperçu que certains centres de formation la propose sous cette forme (a priori plus pratique).
    Dans l’affirmative, connaissez-vous ce centre de formation: https://formation.immo ? Est-il fiable, car ses prix sont vraiment attractifs, ce qui me paraît suspect…
    Véro

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *