« La SNCF et la Copropriété« , tel était le titre d’un article publié le 20 novembre 2012,par Monsieur Henry Buzy Cazeau, Président de l’Institut du Management des Services Immobiliers, sur son blog-notes Immo du Figaro.fr, dans lequel il faisait état de la métaphore qu’avait utilisée le Président de la FNAIM, Jean-François BUET pour répondre à un représentant de l’ANCC, association représentative de copropriétaires, lors du dernier salon de la copropriété du Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, l’apostrophant sur le manque de disponibilité des syndics, leurs insuffisances de gestion ou encore la dérive des charges, lui indiquait qu’on passait plus de temps à montrer du doigt « les trains qui n’arrivaient pas à l’heure, plutôt que d’apprécier ceux qui étaient ponctuels en gare » (sic).
Malheureusement on ne peut que partager l’avis du Président de l’Institut du Management des Services Immobiliers (Groupe IGS, Université professionnelle ) quand il écrit dans son article que la métaphore n’était pas adaptée et je me permets d’ajouter que les organisations professionnelles que sont la FNAIM et l’UNIS ainsi que les principales enseignes nationales qui pour « sauver » la profession demande aux pouvoirs publics, la création d’un Conseil supérieur ne vont pas, on ne sait pour quelles raisons, au bout du raisonnement qui permettrait enfin au métier de syndic de se crédibiliser, de répondre aux attentes des consommateurs en créant à l’instar des pays tels le Québec ou la Belgique, ce fameux Conseil de l’Ordre des Syndics de copropriétés, seule voie, qui comme il est indiqué dans l’article dont nous faisons ici l’écho, permettrait à l’Etat de déléguer à la profession la mission de se discipliner.
Les organisations professionnelles précitées ainsi que les pouvoirs publics, qui semblent vouloir se pencher sur le berceau du nouveau syndic de copropriété devraient par ailleurs s’inspirer d’un mémoire présenté le 28.03.2012 par M. Jan Towarnicki, Adm.A. (Membre de l’Ordre des Administrateurs Agréés du Québec) dans le cadre des Consultations de la copropriété, d’ailleurs invité comme conférencier au colloque France-Québec, organisé par l’UNARC, tenu à Paris le 17 octobre dernier au cours duquel celui ci a traité principalement de l’outil d’analyse et de calcul du Fonds de Prévoyance qu’il a développé depuis de nombreuses années, autre sujet sensible, celui de la nécessité d’un Fond Obligatoire de travaux, qui devrait intéresser au plus haut point notre ministre du logement Madame DUFLOT.
Mesdames, Messieurs les syndics, le train est en marche, si on veut rester dans la métaphore du Président de la FNAIM, Jean-François BUET; il vous appartient d’y monter ou de le laisser passer.
Si vous êtes concernés par le devenir du métier de syndic, votre avis nous intéresse, merci de laisser un commentaire au bas du présent article. Qui mieux qu’un syndic peut donner son avis sur le métier de syndic?
Photo de Arthur A
8 Comments on “La SNCF et la Copropriété”
En effet, un ordre des agents Immobiliers ( soit par profession, soit en globalité ) permettra de montrer par un signe fort que la profession se professionnalise ( encore plus ! ). Il est intéressant de constater que nous sommes souvent la cible des associations de consommateurs, comme les garagistes, ..
D’un autre côtés, les professions organisées avec un ordre ( avocats, notaires, médecins) sont moins souvent montrées du doigt par ces associations, ou alors les médias en parlent moins. CQFD !
Bonjour,
Il serait en effet opportun de créer cet Ordre pour donner plus d’assise à notre profession. Cependant je crains fort que les années à venir ne soient particulièrement compliquées pour les Administrateurs de Biens quoiqu’il en soit ne serait – ce qu’en matière de RH. Nous constatons tous aujourd’hui les difficultés qu’ont les ADB pour recruter du personnel qualifié pour des postes souvent surchargés et ne permettant ainsi pas la plupart du temps de répondre à une demande toujours plus chronophage et spécialiste de nos clients. Que pourrait faire ledit Ordre pour encadrer la profession, la responsabiliser, la professionnaliser alors même que la main-d’oeuvre fait défaut. Si l’on veut comparer notre profession aux professions d’avocats, notaires ou médecins, soyons déjà en mesure de trouver et de former les futurs Syndics par un diplôme digne de ce nom et permettant de faire évoluer notre branche professionnelle afin qu’elle soit plus à même d’avoir les moyens de ses ambitions. Connaissez – vous beaucoup d’étudiants en Droit, pour ne citer qu’eux, qui se disent, plus tard, je serais Syndic? Cdt.
Bonjour
Je rejoins la remarque de FAU
En effet je ne crois pas qu’un ordre pourrait faire grand’chose dans ce domaine si ce n’est prendre des mesures extrêmement fermes pour permettre au gestionnaires de faire leutr travail sereinement en ne les surchargeant pas. Définir le nombre de lots à gérer pour une personne seule pourrait permettre aux gestionnaire de mieux faire leur travail. Et croire que la surcharge des gestionnaires comme on me l’a indiqué précedemment est exceptionnelle, est déjà commencer à mettre de côté un des problèmes principaux qui fait que les copropriétaires ne sont pas satisfaits de leurs syndics et les critiquent. Surtout quand on répond que ce problème est un problème à régler en interne chez le syndic concerné.
Mon expérience – déjà longue de gestionnaire – me permet de dire que chez certains syndics, les gestionnaires sont tellement chargés que parfois, pour certains immeubles ils avouent ne jamais y avoir mis les pieds dans une année, que chez certains autres les gestionnaires ont 45 immeubles et plus à s’occuper ( nombre de lots estimmés entre 2500 et 3000 lots pour un gestionnaire seul et sans secrétaire), que dans certains syndics, les gestionnaires , qui aiment leurs profession et essaie de faire de leur mieux travaillent environ 14 heures par jour samedi et dimanche compris – et sans être payés en heures supplémentaires – désolée mais j’ai des témoignages – Si déjà on souhaite créer un ordre des syndic et qu’on balaie d’un revers de main ce type de problème, on est bien loin de la réalité de la profession et on créé donc, un X ème ordre qui ne définie pas correctement » les règles du jeu » dès le départ. On a déjà des organisations professionnelles et des fédérations qui ne font rien dans ce domaine et un ordre qui ne prendrait pas à bras le corps cette question ne servirait à rien.
Occulter cela c’est déjà commencer avec un déficit de crédibilité.
Et quand on entend la remarque suivante : » un gestionnaire qui n’a pas uau minimum un portefeuille de 55 immeubles – en moyenne 2500 à 3500 lots -, n’est pas rentable » – et la aussi j’ai des témoignages – on reste songeur sur ce que peut faire un ordre de la profession s’il n’a pas envie de s’occuper de cette question
Cordialement
La création d’un ordre serait une solution qui donnerait effectivement de la crédibilité à notre profession.
Elle va de paire avec une formation spécifique d’accès à la profession ainsi qu’une formation professionnelle obligatoire tout au long du parcours.
La première preuve de notre crédibilité pourrait être le compte bancaire séparé obligatoire sans dérogation.
Je suis partante pour soutenir cette proposition d’ordre des syndics
Il faudra bien, un jour ope9rer une scsosiin entre les me9tiers de l’immobilierpurement commerciaux comme la transaction et ceux beaucoup plusortiente9s sur la gestion (les syndics ) qui ne requie8rent pas, mais pas dutout, selon moi, les meames exigences.Un ordre oui, mais, pas une institution fourre-tout , qui ne serait pasefficace. Un ordre des me9tiers de la gestion immobilie8re ou carre9ment un ordredes syndics de coproprie9te9 serait beaucoup plus pertinent.L’ide9e serait aussi de changer le statut de commere7ant (!) des syndics qui estcomple8tement inadapte9, et de le transformer -pourquoi pas?- en profession libe9rale.Ce me9tier a plus avoir avec l’expertise (en matie8re comptable, juridique, be2timent, fiscal, etc .)qu’avec le ne9goce, non ?Ne9anmoins, par rapport e0 l’UPSI, qui peut apparaeetre comme une intention louable,le noyautage des groupes n’est il pas e0 craindre ?(que pense FONCIA de l’obligation qui pourrait obliger DEFINITIVEMENTles syndics e0 ouvrir des comptes se9pare9s, par exemple .)Les syndics inde9pendants et les -grands- groupes, font il le meameme9tier, ont-ils les meames aspirations et objectifs ? : j’en doute.Philippe LASRY
Bonjour,
en tant que gestionnaire quand ce métier arrêtera d’être amateur?
En vrac
suggestion: passer du mandat de gestion au contrat de service.
observation: ce n’est pas les organismes de tutelle qui font ce métier mais le législateur.
on se croirait à la sécu dans les années 1970, ce métier est sclérosé et n’apporte aucune valeur ajouté et le copropriétaire réagit comme tout bon francais de base qu’on a formaté en assisté où tout lui ai dû.
y’a du boulot et ce n’est pas les organismes dont tout le monde connait les noms qui vont changer les choses. plus c’est le bordel, plus ils sont content.
Je suis allé au salon de la copropriété du Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris car je suis interessé pour monter un Syndic pour plusieurs logements. Après de multiples échanges, je n’ai pas eu de réponses à mes questions mais j’ai entendu des gens parlés de la SNCF sur le sujet……c’est de l’huile sur le feu en tout cas
On marche sur les oeufs…