Analyse charges 2010

L’observatoire National des charges de copropriétés de l’UNIS a  récemment publié une enquête sur les charges de copropriétés en 2010.

il est indiqué dans ladite enquête que le niveau de l’ensemble des charges, hors travaux exceptionnels, s’est établi à 23,2€/ m2 en 2010, en progression de 3,9% sur un an.

Selon les régions de grandes disparités apparaissent, en effet, l’écart de niveau est de l’ordre de 1 à près de 2,5 entre d’une part la Bretagne et Midi Pyrénées avec des niveaux moyens de charges se situant entre 14 et 15€/m2 et d’autre part le Nord Pas de Calais ou l’Ile de France, avec des niveaux moyens de charges se situant entre 33 et 38€/m2.

Ces disparité s’expliquent pour une grande partie par les caractéristiques des immeubles ainsi que leurs niveaux respectifs d’équipement et de confort.

Pour une analyse la plus précise possible du parc des copropriétés géré par ces administrateurs de biens, l’Observatoire de l’Unis a mis en place 6 catégories d’immeubles:

– A1: Immeubles sans chauffage collectif construits avant 1948

– A2: Immeubles dotés du chauffage collectif et construits avant 1948

– B1: Immeubles construits de 1948 à 1969

-B2: Immeubles construits de 1970 à 1976

– B3: Immeubles construits de 1977 à nos jours

– IGH: Immeubles de grande hauteur

Cette répartition  des immeubles est représentative de la structure du portefeuille géré par ces administrateurs de biens, car 44,5% des immeubles ont été construits avant 1948,  de même 24,1% le furent de 1948 à 1969 et 30,9% depuis 1970.

Pour ce qui est des IGH, 0,5% des immeubles correspondent à cette catégorie.

Par ailleurs une analyse des caractéristiques des copropriétés fût réalisée qui met en exergue que dans la  France entière, 43,8% des immeubles sont dotés d’un chauffage collectif, 49,5% d’ascenseurs et 34,5% bénéficient de personnel permanent.

Les charges sont plus faibles dans les immeubles de la catégorie A1 (13,6€/m2) du fait de l’absence de dépenses de chauffage, mais aussi d’une présence plus faible d’ascenseurs et de personnel permanent.

Elles sont les plus élevées  dans les IGH (34,6€/m2)  en raison notamment des contraintes de sécurité et dans une moindre mesure dans les immeubles de catégorie B2 (25,3€/m2) qui le plus souvent sont suréquipés et bénéficient d’une qualité de services au delà de la moyenne.

Concernant les immeubles de catégories A2 et B1, les différences sont peu significatives avec charges respectives  de 20,8 et 21,6 €/m2

Pour les immeubles de catégorie B3, le niveau de charges se situe à 17,7€/m2 en raison d’une fréquence de chauffage collectif et de personnel permanent plus faible que dans l’ensemble.

L’enquête réalisée par l’Observatoire détermine que le niveau moyen des charges de copropriétés a progressé de 3,9% en 2010, contre 3,8% en moyenne chaque année entre 2002 et 2010, toutefois il est à noter que toutes les composantes de dépenses n’ont pas évolué à un rythme comparable en 2010.

Autant par exemple les » frais de personnel » ont augmenté de 1,6% en 2010, autant l’évolution des »travaux d’entretien » fût relativement soutenue, soit + 3,5%.

Plusieurs raisons sont à l’origine de cette évolution, telles les contrôles imposées par les réglementations,mais également les exigences des copropriétaires à l’égard du renforcement des équipements de sécurité qui génèrent des nouvelles dépenses.

Néanmoins il y a lieu de constater que la mise en concurrence des entreprises qui est en général pratiquée par les syndics professionnels n’est pas toujours suffisante pour enrayer l’augmentation de ce poste.

Source:  www.unis-immo.com

Photo: msamsa7373