Syndics de copropriétés: Pourquoi un Conseil de l'Ordre?

Conseil de l'Ordre des Syndics de copropriétés

Pourquoi un Conseil de l'Ordre des Syndics de copropriétés?

Le vendredi 18 novembre 2011, dans le cadre du salon Solutions des copropriétés à Nice, s’est tenue comme tous les ans, la réunion réservée au syndics des copropriétés au cours de laquelle a été évoqué l’état d’avancement des propositions faites par les organisations professionnelles FNAIM et UNIS contenues dans le livre blanc remis aux ministéres concernés relatives aux Etats Généraux des Professions immobilières.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le sort réservé auxdites propositions est plus qu’incertain, surtout en cette période précédent les prochaines élections présidentielles de 2012.

Il avait été évoqué la possibilité de traiter une partie de ces propositions au cours des discussions à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi relatif à la Protection des Consommateurs présenté par le secrétaire d’état à la consommation F.LEFEBVRE .

Finalement ce dernier a repoussé cette éventualité sous le prétexte que les dites propositions concernent la loi du 10 juillet 1965 sur la copropriété et qu’il n’était pas question de toucher à cette loi de façon indirecte par une loi portant sur la Protection des Consommateurs, ce qui ne l’a pas empêché de faire adopter par les députés un amendement inique vidant de sa substance le mandat exclusif, outil indispensable pour la pérennité des agents immobiliers et permettant contrairement à ce qui est dit, la défense des intérêts des vendeurs et acquéreurs concernés par la vente d’un bien.

A la fin de l’exposé des intervenants, la question fût posée de savoir quelles mesures devraient être mises en place afin que les pouvoirs publics daignent prendre en compte le devenir des agents immobiliers en général et du syndic de copropriétés en particulier.

j’ai été particulièrement troublé par la relative apathie des confrères syndics présents dans la salle, qui semblaient être résignés par la situation ou alors ayant une telle confiance dans l’action menée par nos organisations professionnelles, estiment ne pas avoir besoin de se mobiliser par le devenir de notre métier de syndic.

Par ailleurs, il me semble que les dispositions proposées par nos organisations professionnelles, basées en grande partie sur la possibilité du maintien du compte bancaire unique, ne soient pas l’argument le plus pertinent pour positiver l’image du syndic de copropriétés.

A mon humble avis, le salut du métier de syndic de copropriétés passe par une augmentation du niveau de compétence pour accéder à la profession, par une formation continue, par un contrôle efficient, par des procédures de disciplines internes sans être soumis à une quelconque tutelle à l’instar des professions telles les avocats ou les expert comptables.

Aussi seul le Conseil de l’Ordre des Syndics de Copropriétés semble être l’organisation la plus appropriée pour permettre enfin cette valorisation tant attendue de la profession vis à vis du Gand Public.

Certes la mise en place de cet Ordre conduirait vraisemblablement à sortir les syndics de la loi Hoguet, mais la dite loi est elle adaptée au métier de syndic qui ne peut être confondu à celui d’agent immobilier?

La loi Hoguet, bien qu’ayant encadré l’activité de syndic tout comme celle de l’agent immobilier, pendant plus de quarante ans, qu’en est il de l’estime publique envers ces activités et notamment celle du syndic?

Ne pensez vous pas que la structure ordinale soit la solution permettant d’assurer le relais entre l’autorité et la discipline afin que les professionnels que nous sommes aspirent à l’honorabilité qui nous est dûe?

Photo de Jean Pol Schrauwen photographe de Didier Reyndens

4 Comments on “Syndics de copropriétés: Pourquoi un Conseil de l'Ordre?”

  1. Un conseil de l’ordre ? pourquoi pas. Il faut faire des propositions concrètes avant que nos politiques, rameutés par des associations de consommateurs pas toujours trés objectives, rendent notre métier encore plus difficile à vivre. Comment arrivera-t-on à attirer des jeunes vers ce métier si nous sommes constamment trainer dans la boue et si l’image de notre profession n’est jamais revalorisée.
    Je regrette de ne pas avoir eu le temps de venir à Nice pour ce débat ; je suis toujours débordée mais j’ai eu tort.
    Bien à vous

  2. Par le biais de mes activités, je suis confronté aux « questions » de la copropriété et aux exaspérations des copropriétaires.
    Effectivement cette réflexion devrait être analysée et débattue. Des règles établies, plus de transparence etc. Cela ne semble pas être de trop.

    Cordialement,

    Eric Ourtilane

  3. D’un point de vue des avocats ce qui leur permet non seulement de travailler dans des affaires de leur employeur, mais aussi d’agir en tant que gestionnaire ou propriétaire d’une autre entreprise qui offre des services différents.

    condo lasalle

  4. Au QUEBEC,fortement demandeur de l’expertise française en la matière la réflexion est identique.
    La profession de syndic n’y est pas aussi encadrée qu’avec notre loi Hoguet,mais nos cousins québecquois réflechissent à la constitution d’un Ordre professionnel qui résoudrait les conflits déontologiques de juger ses pairs s’ils sont fautifs
    la réflexion la plus interessante est celle d’introduire dans les instances disciplinaires un magistrat siégant avec les professionnels…

    Interessant!passible de polémiques sans doute!

    ecocopro.com

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